Anastasiya • Après le premier mensonge, toutes les vérités se transforment en doute

— Ma famille —

Entre une mère danseuse étoile et un père fan de sport, j'ai été baigné dans ce monde dès ma naissance. Alors non, je n'étais pas aussi douée que la matriarche Puskarenko pour la danse, même si j'adorais ça, c'était un super exutoire. Mais au grand désespoir de mon père, je n'étais pas douée dans les sports d'équipe non plus. Par contre, je fais tous les jours mon sport au matin, avant la douche, le petit déjeuner et surtout avant de commencer ma journée. Ce que j'aime le plus, c'est de courir dans ma ville, admirant ses beautés surtout lorsque le soleil se lève et embellit cette ville pourtant trop grise. Quand ma petite soeur a pointé le bout de son né, j'avais déjà 11 ans. Et j'ai aimé ce moment où je commençais à avoir des responsabilités et où j'étais tellement fière d'être la grande soeur, l'âinée. Je passais tellement de temps à la chouchouter, à la protéger, à la regarder grandir. Ma mère était souvent partie, vu qu'elle est devenue depuis sa naissance professeur de danse classique et que mon père, magnat de l'immobilier, voyageait pour ses affaires dès qu'il en avait la possibilité. Donc moi, je m'occupais de la plus petite. Un vrai bonheur !

— Ma vocation —

Je devais avoir 15 ans lorsque j'ai su ce que je voulais faire de ma vie. Je voulais devenir médecin, mais pas n'importe quel toubib, je voulais être dans les premières lignes. Je voulais sauver des vies, je voulais ressentir cette passion, cette force lorsqu'on a la vie de quelqu'un entre nos mains. J'étais dans une petite épicerie non loin de mon lycée, j'étais douée à l'école, j'aimais apprendre, mais je ne savais pas ce que je voulais faire plus tard. Et là, il y a ce type qui est entré dans l'épicerie avec une arme à la main. J'ai juste eu le temps de me cacher à l'arrière d'un rayon lorsqu'il a obligé la caissière de lui donner l'argent. Mais il ne devait pas avoir assez ou bien, elle a dit un mot de travers, il lui a tiré dessus et puis est parti en courant. Et moi, j'ai juste pu appeler l'ambulance. Je suis restée là, devant elle, à la regarder se vider de son sang, sans savoir quoi faire ! Je tremblais, je ne pouvais plus lâcher un mot, mais je savais ... J'aurais dû pouvoir l'aider !

— Une passion dévorante —

La danse est ma passion. Dès que j'ai un coup de mou ou que j'ai un sentiment à extérioriser, je vais dans la salle de danse, non loin de chez moi et je mets la musique à fond pour danser. J'ai la clé, donc je viens quand je veux ! Je ne suis pas la plus douée, mais danser me procure du plaisir. Je me sens libre d'être et d'exister. Il faut dire que c'est un peu ce qui m'a sauvé la vie quand j'étais plus jeune. Parce que pour celles et ceux qui ne le savent pas encore, j'avais des problèmes avec mon corps quand j'étais plus jeune. Je ne me supportais pas, je me trouvais trop grosse, trop en forme, pourtant, j'étais parfaite. Mais il n'y a que maintenant que je le sais. Je crois que c'est voir ma maman toujours surveiller son poids qui m'a fait devenir ainsi. J'ai suivi une longue thérapie et je me suis soignée par la danse. J'ai accepté mon corps, par la danse. Au point où pendant quelques années, au début de mes études, j'avais fait quelques photos de mannequinat. Mais j'ai pas trop longtemps supporté de me voir un peu partout sur des affiches publicitaires. Je me sentais mieux mais pas encore à ce point-là non plus !

— Il etait mon tout —

Persée ! Dès que je l'ai rencontré, ça a été le coup de foudre. Il était beau, tellement beau que je n'ai pu le lâcher du regard. Et puis, il avait ce petit truc en plus qui me faisait fondre et non, je ne parle pas de son sourire ou de ses fossettes, même si c'est irrésistible... Je parle de son charisme. Et puis, il a toujours de ces histoires de fous à raconter ! Je buvais ses paroles, je me noyais dans toutes ces histoires, ... On a vécu six mois magnifiques, c'étaient même les plus beaux six mois de toute ma vie. Persée, j'étais folle de lui ! Et puis, il y a eu la descente aux enfers. J'ai eu le coeur brisé par un homme que je croyais connaître. Je dis " croyais " car Persée ment. Il ment sur toute la ligne, il ment sur sa vie, sur son passé, sur ce qu'il est et ce qu'il pourrait faire pour toi. Je l'ai quitté, car j'avais l'impression de ne plus le connaître ! Pourtant, j'en ai souffert, j'en ai bouffé des pots de crèmes glacées et regarder des télés novelas à la pelle pour pouvoir l'oublier, mais rien n'y a fait. Il faut dire que mes parents l'aiment. Autant que moi je l'ai aimé ! Ou que je l'aime encore ! Oui, c'est ça, je le déteste autant que je l'aime.

— Ancré dans ma vie —

Il est toujours là, dans les repas de famille, lors des entraînements de sport de ma petite soeur, pour le visionnage des matchs de baseball à la télévision, pour les fêtes, ... J'ai même l'impression quand je le vois évoluer dans mon monde que rien n'a changé. Qu'il fait toujours partie de la famille. Pourtant, il ne l'est plus ! Mes parents ne savent pas ce qu'il m'a fait vivre, je ne veux pas leur briser le coeur à eux non plus. Alors je le laisse les rendre heureux, comme j'aurais toujours voulu l'être. Pourtant, ça me blesse de le voir me draguer comme si j'étais toujours très proche de lui. Ca me fait mal quand je l'entends sourire dès le petit déjeuner à la table familiale les weekend, ... Comment panser ses blessures lorsque le couteau qui vous a meurtri est toujours là, devant mes yeux ?

— Et tout le reste —

Je suis allergique à la pénicilline ++ Je n'aime pas le café, je ne bois que du chocolat chaud au matin ++ Je suis une super cuisinière, même si je n'ai que très rarement le temps de faire un petit repas ++ J'ai un chat qui s'appelle Ziggie, un beau chat blanc à longs poils que j'ai sauvé de la SPA