Okay, j'suis peut-être un voleur, mais je n'ai qu'une parole : so here I come.
Et, ô joie, qu'ai-je dans mes bagages ... une petite idée.
Mais avant cela, un peu de contexte, si vous le voulez bien,
Milady.
- Spoiler:
Tw : Cleptomanie
Incrédule, et un rien désarçonné, la p’tite frappe jette un œil par dessus son épaule. Dans la direction intensément fixée par l'autre tocard. Là où il vient de récolter mécaniquement des monceaux de rebuts. Bolerium Books. Devanture pastel, pittoresque à souhait et pleine de cachet. Déco vintage et épurée qui s’esquisse dans la pénombre de l’autre côté de la vitrine. Cocon cosy, chaleureux, doux.
"Quoi, t’as jamais vu une librairie de ta vie, budallaqe ?". Apostrophe revêche et sèche. L’insulte moirée d’albanais qui sort comme un automatisme. De quoi ramener sans ménagement le dealer dans les profondeurs de la géhenne. Dans ce qui est désormais leur quotidien. La gronde, la crasse, les ombres. Quelques moulinets brachiaux pour balancer les sacs dans la gueule de la benne roulante. Puis le poids lourd reprend la route, sitôt que les crevards regagnent leur perchoir. "Ils doivent avoir des éditions originales qui valent un max … .". Supposition qui germe dans le terreau d’un esprit rapace, alors que l’échoppe rapetisse et disparaît à la première intersection. Spéculation qui vire à l’obsession, et tire de sa torpeur le démon assis sur son épaule. Lui qui de ses mille-et-une mélopées sournoises affame l’addiction. Besoin de voler qui hurle. Soif de chaparder qui hulule. Envie de dérober qui gesticule.
Pupilles dilatées, tunique de l’œil qui scintille. Palpitant déchaîné, respiration qui frétille. Bouche qui décoche un nuage de buée, de plus en épais, dans le froid de novembre. "Lâche-moi !". Récrimination muette beuglée à l’encontre du poison pathologique. L’heure n’est pas propice, le moment très mal choisi. Pas maintenant, pas comme ça. Pas avant d’avoir procédé au repérage d’usage.
J'imagine que tu vois l'truc.
MAIS (car il y a toujours un
mais), notre petit
racoon a un grand talon d'Achille. Voire deux.
Un, il adore l'art sous toutes ses formes.
Et deux, il est ultra sensible aux personnes qui, comme lui, sont
cassées mais qui malgré tout restent douces, bienveillantes et laissent passer la lumière.
Compte tenu que Leah présente ces deux aspects, j'me dis que cela pourrait totalement lui couper l'envie de mettre
son plan à l’œuvre.
J'vois bien quelque chose de vraiment mims où ils échangent, partagent et conversent sur leurs goûts/sensibilité artistique. **
Avec notre Darko qui redeviendrait soudain un petit garçon, avec des yeux émerveillés grands comme des noyaux d'abricot et un sourire qui lui mange tout le visage.
Le tout entrecoupé de quelques p'tits moments émotions, causés par la résurgence de souvenirs/de leur drama respectif, que pourrait possiblement entrainer leurs échanges.
Bon par contre, au vu de son trouble, il va forcément chercher à compenser et piquer des trucs sans valeur ici et là (un trombone sur le comptoir, un stylo dans un pot à crayons etc.).
Si cela t'intéresse et que tu souhaites étoffer tout cela en y apportant d'autres éléments : je suis toute ouïe.
Si tu préfères partir sur totalement autre chose ; on peut aussi continuer à
brainstormer ensemble, il n'y a aucun souci.