sometimes a heart could sink like a stone
tw langage grossier, alcoolisme@Niven LeventisMalgré toi, tu es devenu un habitué d'ces lieux. C'est pas faute de t'être fait remonter les bretelles par ta mère lorsque tu es allé les voir en fin d'année dernière.
L'alcool ne résout rien, t'avais entendu cette phrase tous les matins au petit-déjeuner pendant deux semaines. T'as cru que ça te servirait de leçons et que ça suffirait à te remettre sur le droit chemin mais à peine avais-tu remis un pied à SF que les mauvaises habitudes avaient reprises.
Boire pour oublier, c'est aussi pathétique que ça en a l'air lorsqu'on l'entend. Faut dire que t'es un habitué d'cette excuse puérile pour avoir longtemps été celui qui prenait en charge les ivrognes du coin. Depuis que t'es commissaire, c'est plus dans tes fonctions mais il n'empêche que t'as jamais regardé d'un bon oeil tous ces hommes et toutes ces femmes qui croyaient résoudre leurs difficultés en passant par la bouteille.
Aujourd'hui, t'en fais partie, et c'est triste à dire mais ça n'aide pas, bien au contraire. Chaque matin, après une gueule de bois, tu t'injures d'être tombé si bas pour
une femme. Chaque matin, tu te jures de ne pas recommencer et puis, tu penses à
elle au beau milieu de ta journée et tu sombres à nouveau.
Alors non, rien d'étonnant à ce qu'on te voit ici.
Être commissaire avait l'avantage d'avoir des horaires plus souples et de pouvoir organiser tes semaines différemment. Malgré la masse de travail qui avait pratiquement quadruplé, tu avais au moins le luxe de pouvoir sortir de manière assez régulière. Le problème, c'est qu'on te reconnaissait partout où tu allais, qu'importe le lieu et l'heure. Donc prendre une cuite en public, c'était assez compliqué. D'ordinaire, tu te contentais d'un verre ou deux, juste pour lancer la machine. Tu te terminais seul chez toi...
encore plus pathétique que ça en a l'air. Sully était fatalement le seul témoin de ta chute.
Ici, c'est différent parce qu'il y a Niven et qu'au fond, t'aimes bien venir lui rendre visite dès que tu peux. L'boug' est un homme bien, malgré vos différents historiques. Il fait partie d'une longue liste de personne que tu estimes avoir remis sur le droit chemin...
sauf que tout n'est jamais qu'illusions, n'est-ce pas ? Au fond, quand tu vois la scène, que tu y assistes de loin, ton verre à la main, t'es pas vraiment surpris. Tu fais partie d'ces flics qui se satisfont de ce qu'ils croient accomplir et qui préfèrent ignorer que dès que le dos se tourne, les démons frappent à nouveau à la porte. Niven avait sans doute replongé dans ses travers à la minute où tu avais lâché du mou... sauf que tu avais toujours préféré te convaincre du contraire. Le signe de main qu'il te lance est sans ambiguïté, il est aussi mal à l'aise que tu peux l'être. Tu lèves la main en guise de salutations, toi aussi, espérant sans doute que ça en restera la mais tu sais pertinemment que d'une manière ou d'une autre, vous allez devoir affronter cet instant. Lui, dans ses travers à la con dont tu le croyais débarrasser et toi avec un verre à la main, certainement le troisième depuis que t'es arrivé. Le temps n'arrange rien, faut croire. Il s'approche, de guerre lasse et tu l'laisses faire. Tu esquisses l'ombre d'un sourire sans trop savoir par quoi commencer.
Des reproches ? Pour qu'il se donne le droit de te piquer en retour ?
Certainement pas... tu souffles, préférant sans doute la sécurité d'une discussion à la con.
C'est animé ce soir par ici. bien joué James, bien joué.