drag me out.
with @Niven Leventis
tw : langage cru, alcool, drogue.
la fièvre du dancefloor s’est dissipée, laissant ça et là le cimetière d’une fin d’soirée. te laissant redescendre peu à peu de ce monde où seule la fête sait jouer de ses plus belles marionnettes. c’est la gueule heureuse que tu t’es dirigé vers ce bar. un brin d’osmose et de plénitude véhiculent en toi comme après chaque set. boucler une nuit réussie par un verre avec ces derniers qui traînent, histoire de faire durer le plaisir de la nuit avant de retrouver tes ennuies. oui c’est pourtant bien le cœur léger, plein d’enthousiasme, que tu accueilles verres et et petites congratulations à ton égard. juste le plaisir d’être dans un milieu que tu maîtrises. enfin c’est ce que tu pensais jusqu’à maintenant.
jusqu’à que ce type déforme la jolie mélodie qui s'jouait sur une note que t’avais pas du tout vu venir. musique sarcastique qui te donne l'impression d'être tomber dans le mauvais film. «
c’est quoi ton problème, mec ? » que tu dis en riant, prenant une autre fiole servi. t’oscilles clairement sur la surprise de ce qu’il vient de te déballer comme ça. aucun écho ne résonne. t’es largué. t’avais peu de pertes de mémoire malgré tout ce que tu consommais. pourtant t’étais certain de n’avoir jamais croisé ce type. c’était qui ? t’étais un mec entouré et totalement sociable. la vie légère et sans objectif malsain autre que le bonheur de vivre selon tes règles. autrement dit, aucune qui ne puisse entraver ta liberté. sauf ici. ton esprit échafaude forcément quelques perspectives à la volée. t’as niqué sa meuf ? sa sœur ? t’as jamais rappelé ? c’est clairement ton profil, on va pas s’mentir. toutefois au fond t’as quand même un pincement, car si c’est le cas malheureusement c’est pas toi le coupable. c’est un sujet qui relève seulement d’autres états d’âmes qui te font ni chaud, ni froid.
pourtant il a l’air sacrément remonté le gars. son air te prend clairement en grippe. t’espère vraiment qu’il va enfin te balancer son délire. ses raisons. quelqu’elles soient, du moment que ça t’éclaire. tu oses un regard vers le troisième. apparemment il ne faudra pas compter sur sa participation, trouvant plus sympa de fixer les verres qu’il vient d’essuyer avec minutie. et tout d’un coup, il balance le fou. «
Il le sait, ton pote, ce que tu fais subir à Scar ? » c’est pire encore avec cette réponse finalement. tu fronces les sourcils, l’intérêt piqué vers ton interlocuteur. de quoi il parlait ? Il connaissait Scar. intéressant ? difficile de savoir.
compliqué de rester indemne face à ce prénom divulgué. à cette révélation qui introduit directement celle à qu’il ne vaut mieux pas penser. c’était quoi ce bordel ? c’était qui ce type à venir te parler de cette femme.
subir à Scar ? la dernière chose que tu avais fait à Scarlett
Lewis n’avait pas vraiment eut l’air de lui déplaire. du moins à ton souvenir, ses souffles quémandaient de ne surtout pas arrêter. alors, en bon gentleman, tu n’avais pu qu’acquiescer. sourire énigmatique qui te trahit, irrattrapable, alors que tu repenses à la scène qui s’est déroulée derrière une de ses nombreuses portes. d’ailleurs, depuis, c’était un calvaire de tout faire pour ne pas y songer. car y penser pouvait clairement t’héberger sur d’autres choses qui devaient restées abstraites. inexistantes. mais impossible d’ignorer cette rage qu’il te vend comme si tu étais le pire des hommes tout à coup. tu voyais qu’une raison à cette blague. la principale intéressée : Scar. tu l’sais. elle le sait. cette sorcière est capable de tout.
ce qui te perturbe davantage c’est la véhémence du mec. de suite tu comprends qu’il est attaché. à
Elle. là ça vient te titiller de nouveau. terminaisons nerveuses échaudées. entre curiosité. et piqures de jalousie. vraiment Blake ? savoir que ce serveur paraissait possiblement proche d’elle donner une tournure tout à fait imprévue à ce que tu aurais dû ressentir. «
je sais pas de quoi tu parles mec. » ça bataille, mais t’as pas l’intention de rentrer trop vite dans sa haine gratuite. «
tu sembles savoir beaucoup d’choses à mon sujet, par contre je peux pas en dire autant de toi » t’avais jamais été un violent facile. tu lui donnais un peu la chance de s’défendre avant de vraiment attaquer. ce qui ne semblait pourtant pas être son cas à lui. non vraiment sa tête t’es inconnu. «
et si on parle de la même Scar, tu devrais mieux te renseigner sur la personne. visiblement, il y a quelques lacunes. » tu savais cette brune très forte en matière de mensonges et de coups bas. mais lui, paraissait à dix mille lieues de la personnalité de celle qui semblait vous unir. encore un qui s’était fait piégé. d’ailleurs tu n’sais pas si tu dois rire caustique de sa détresse ou s’il faut se moquer de sa simple naïveté pour s’être fait berner.