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même les silences hurlent. (sacha)

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Blake Lewis
Blake Lewis
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Pseudo : jobijoba
Faceclaim et crédits : rafael lazzini, @tiktok.
Multicomptes : Ayden Bauer (c.deidrick)
Gif : même les silences hurlent. (sacha) Tumblr_ouqel1vSHr1rmi59go8_250
Âge : trente-cinq ans. sur l'papier comme on dit. sur ta gueule c'est pas le poids des années qui pèsent mais bien ce masque de menteur que tu traines. c'est plus simple. plus facile. plus léger que d'avouer ta putain d'lacheté.
Statut civil : marié. première vérité sur ta vie ? elle est trop vive l'écorchure. Scar. douce incision qui t'entaille le souffle. pourtant tu l'sais, tu l'sens que t'es pas au bon endroit. c'est l'danger, la belle éraflure.
Occupation : dj baroudeur/joueur de poker. pourtant, même avec deux professions qui devraient faire voler les biftons, t'es tellement dépensier Blake. pas que tu ne joins pas les deux bouts à la fin du mois, mais réellement si tu étais plus attentif avec ton compte en banque, tu pourrais dejà être rentier. hors la vie tu la dévores, et tu claques ton fric comme si demain t'allais crever.
Habitation : joli loft tout neuf au coeur de Mission.
Warning : drogue, langage cru, abandon.
Trigger : rien à signaler là tout de suite.
Pronom ig : il.
même les silences hurlent.
with @Sacha Lewis

il était une fois, une bien belle famille.
où les rires faisaient briller des journées grandioses.
où les clameurs n’avaient peur de pas grand chose.
où seul le plaisir d’être ensemble garantissait cette osmose.
ainsi la roue du destin tourna pour faire ses plus belles ecchymoses.


tu avais grandi ici. au détour d’un historique quartier résidentiel. dans le coin de certaines ruelles. t’en reconnaissais certains aspects, pourtant, mais tu n’pouvais t’empêcher de te dire que tout avait changé. dix ans à errer partout ailleurs, réfutant la possibilité de panser tes peurs. dégoulinant de stupeur, c’est dans les yeux de ta petite soeur que t’y avais fait naitre toute une rancoeur. tu l’savais. même dix années n’avaient pas suffit à calmer les terreurs. ta lâcheté comme boulet faisait de toi le pire des menteurs. ah Blake… alors pourquoi avoir eu l’envie de revenir ici, quand tu sais que tu es devenu l’étranger de toute sa vie ? depuis deux mois, tu niais l’évidence, réfutant toujours plus le moment de sa présence. pourtant tu ne te cachais pas, ou peut-être un peu ? le jour était trop brulant pour éveiller tes pas, alors tu préférais la nuit pour couvrir ton trépas. cela faisait déjà bien trop de temps maintenant que tu vivais comme ça. t’apportant de l’aide dans ses drogues fantasques qui te faisaient oublier qu’au lever du soleil t’étais complètement défectueux. et malgré les dires des cousins, le numéro de la petite blonde égaré sur un coin de table… tu savais quand même tout. jusqu’à quelle heure elle pointait dans son bar, et quand elle en finissait son shift. jusqu’à connaitre la relation destructrice avec ce mec qui avait suivi l’enquête de Jasper. tous avaient été là, mais pas toi. le seul qu’elle criait en silence et qui n’venait pas. ce n’était pas faute d’avoir essayé, tu avais de quoi te bouger lorsqu’on te le rappelait à des milliers d’miles de ta contrée. ces indics restés sur place avaient tout fait pour que tu te bouges le cul et venir voler au secours de la Lewis laissée sur l’bas côté. mais non.

non.
t’avais rien fait.


l’après-midi passe. encore trop vite. à la fois mécontent parce que tu pourras barrer une nouvelle journée démissionnaire sur ton calendrier du fuyard expert. et d’autre part, heureux de pouvoir t’échapper dans les heures sombres jusqu’à l’aurore, sous ce manteau nocturne qui t’adore. tes pieds t’ont fait vogué jusque là. yeux qui s’abiment sur la palissade autrefois si clinquante. les hauts linteau de bois et les fenêtres imposantes de cette grande bâtisse. défraichie. pourtant si lumineuse jadis. le jardin avait pris une allure sordide plus que sauvage, vingt ans en arrière ton père aurait beuglé de voir ses bégonias piétinés d’la sorte. aujourd’hui les ronces conjuguer, voracement, avec les feuilles mortes et les mauvaises herbes. à l’image actuellement d’une famille qui a longtemps passé le cap mortuaire. mais, contre toute attente, te voilà grimpeur, sautillant entre les méfaits du pauvre jardinet. retrouvant un gamin qui par le passé s’inquiétait seulement du trésor qu’il pourrait y trouver. les cabanes de fortunes et les jeux que vous improvisiez. cette maison familiale, dans ce quartier le plus prisé de San Francisco, était restée malgré toutes les impuretés. tous les abandons qu’elle avait vu déboulé. toutefois, il semblerait que ça te rajoute du baume au coeur : cet endroit n’a pas totalement changé au fond. tu vas plus vite d’ailleurs, enorgueilli par la joie du lieu, pressé d’aller t’installer sur les marches du perron, à l’arrière de la maison. porte attenante à la cuisine, l’endroit préféré de ta mère. espérant peut-être la retrouver là, elle-aussi, les bras tendus, attendant son fils prodigue.

erreur, Blake.
jamais plus.
rêve idiot d’un gamin qui n’est plus.


pris de court dans cette désinvolture ramenée d’un autre temps, tu ne vois qu’au dernier instant que la place sur le bois strié est déjà réservée. ta fuite est maintenant prohibée car elle t’a vu dans ta foudroyante arrivée. l’électrique de ses yeux te giflent déjà, t’imposant un silence que tu redoutes déjà. Sacha est bien la seule à pouvoir te claquer le bec, t’enlevant ce phrasé légendaire qui te sauve des moments gênants. beaucoup de choses se passent en toi, pourtant tu n’arrives à en noter aucune d’elle. si tu restes un moment dans ce calme froid et palpable, droit comme un i sous la surprise, tu finis par avancer près d’elle, prenant appuie sur la rampe à la peinture écaillée pour lui faire face. elle qui glapissait à chaque fois que tu débarquais, aujourd’hui vous ne semblez être que deux étrangers que le temps s’entrainent constamment à morceler. tu souffles, un peu trop fort peut-être. conscient que tu retenais un peu de ta respiration depuis cette réunion surprise. finalement tu finis par sortir ce paquet de clopes qui traine dans la poche intérieure de ton cuir. comme si t’occuper les doigts était devenu la seule chose évidente à faire. la barrette glissée entre les lèvres, tu lui présentes le paquet ouvert. première et seule avancée de ta part depuis cette décennie écoulée…



Sacha Lewis
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Multicomptes : jin aguilar (a. de armas), scar lewis (t. lashae), elizabeth jones (g. arterton)
Âge : 32 ans
Statut civil : Il y a un nom qui résonne depuis des années. Celui du héros délaissé. L'ange abandonné. James qui ne quitte pourtant jamais ses pensées. (Célibataire, trop occupée à se détruire)
Occupation : Barmaid certains soirs, danseuse les autres. Vivre la nuit comme pour toujours se draper de cette ombre qu'elle ne peut plus quitter.
Habitation : En colocation malgré ses airs de princesse froide. Pas assez d'argent pour s'offrir le luxe de vivre sans personne. Ou peut-être qu'elle n'aime pas la solitude autant qu'elle aime le faire croire.
Warning : disparition d'enfant, dépression, scène intime explicite, langage vulgaire, infidélité
Trigger : inceste, violence infantile, cruauté animale
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Liens recherchés : en cours
même les silences hurlent.
with @Blake Lewis
tw : maladie, langage grossier

Cruel est le destin qui semble s'acharner sur cette famille déjà maudite. Nouvel obstacle qui se dresse devant elle, malmenant son âme meurtrie. Malade… Le mot résonne. Tourne en boucle dans son esprit. Elle a du mal à réaliser Sacha. Du mal à accepter ce que traverse sa mère. Cette femme qui avait été toujours là pour elle mais qu'elle avait abandonné, comme l'ont fait son père et son frère avant elle. Tu as déjà traversé tant d'épreuves… Comme si la disparition de son enfant n'était pas suffisant, elle avait dû encaisser le départ de son mari et de son autre fils et aujourd'hui encore, le sort s'abat sur elle. Ce n'est pas juste ! Ça la rend dingue la blonde de se sentir aussi impuissante à nouveau. Comme lorsqu'on ne l'a plus revu… Ça lui rappelle tant de mauvaises choses. Souvenirs douloureux qui s'imposent à son esprit, la ramenant plus de dix ans en arrière quand elle cherchait son petit frère. Elle ne s'en est jamais remise. Et je ne m'en remettrai jamais… Car le vide laissé par Jasper ne pourra être comblé. Elle se demande souvent quel genre d'homme il serait aujourd'hui, tente d'imaginer à quoi il pourrait ressembler. Mais son cœur brise toujours plus de réaliser qu'elle ne le saurait jamais. Petit garçon évaporé, arraché à cette famille qui n'a pas su se relever. Comment se remettre d'un tel drame ? Comment continuer de vivre quand on vous prive de votre lumière ? Il était rayonnant Jasper. Toujours souriant, toujours heureux. Joie de vivre magnifique qu'il transmettait dès qu'il apparaissait. Merde, pourquoi lui ? Pourquoi nous ? Question qui reste sans réponse, cisaillant toujours plus ce cœur détruit.

Assise sur les marches du perron, elle regarde le jardin avec nostalgie. Il y a tant d'images qui traversent son esprit. Tant de souvenirs heureux. Quand nous étions encore réunis… Mais amère est la mélancolie qui la gagne à chaque fois. C'est dur de revenir là. Dur de voir cette maison si vide, si calme. Silence qui lui glace le sang dès qu'elle pénètre entre ces murs. Elle se demande comment fait sa mère pour vivre encore ici quand tout lui rappelle cette famille perdue. Je n'aurai jamais pu… Les quelques heures qu'elle passe dans cette bâtisse chaque fois qu'elle vient lui rendre visite sont éprouvantes. Je l'entends encore rire parfois… Ouais, y a comme ces scènes qui se déroulent devant moi. Je revois Blake et sa guitare, nous jouant certains de ses titres préférés devant Jasper et moi complètement fascinés. Je revois papa qui peste une nouvelle fois devant la télé. Et je te vois toi maman, nous observant avec une tendresse non dissimulée. Putain qu'elle était belle notre famille. J'aimerai pouvoir revenir à cette époque tu sais… Quand les sourires ne cessaient d'étirer tes jolis traits.

Elle soupire, le cœur en vrac. Les émotions sont vives tout comme cette douleur qu'elle ressent sous sa poitrine. Puis il y a ce léger bruit qui brise le silence et le regard qui tombe sur ce fantôme du passé. Blake… S'il y a bien quelqu'un qu'elle ne s'attendait pas à voir ici c'était bien lui. La tristesse laisse place à la colère. Rancœur qui se réveille tout à coup. Le regard qui devient glace. Il reste stoïque quelques secondes et elle, elle espère juste qu'il fera demi-tour. Mais il se rapproche, doucement, comme pour ne pas attiser davantage la rage de sa sœur. Ses prunelles le suivent, ne lâchent pas un instant celui qui l'a abandonné. Le myocarde bat à toute vitesse, pulse sous toute l'animosité qu'il déclenche par sa simple présence. Elle voit le paquet qu'il lui tend mais l'ignore. Je ne veux plus rien accepter venant de toi. « T'as rien à faire ici. » Elle ne demande même pas ce qu'il fait là. Elle se fiche de savoir les raisons qui ont poussé son frère à revenir ici. Il n'a plus sa place ni dans cette ville, ni dans sa vie. Blake n'est désormais plus qu'un étranger à ses yeux. Un souvenir lointain qu'elle voudrait effacer de sa mémoire. Mais toute la rancœur et la peine du monde ne peuvent vaincre l'évidence. Il resterai son frère, quoi qu'il advienne. Et si elle ne l'admettra jamais à qui que ce soit, il existe en elle un manque qu'elle ne pourra jamais combler s'il n'est pas là. Car on était si proches, si soudés… C'est probablement ce qui avait rendu son départ d'autant plus douloureux. Moi qui pensais que tu serais toujours là pour moi… Grand frère protecteur sur lequel s'appuyer. Au contraire de ce père qui n'avait su les préserver, elle espérait de Blake qu'il soit son allié. Mais tu as fait preuve de la même lâcheté… Abandonnant derrière lui cette famille qui n'existe plus désormais.
Parce que nous sommes brisés à tout jamais…
Et que rien ni personne ne pourra nous sauver.




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Il n'y a rien d'autre qui puisse autant m'attirer. Ton regard c'est l'automne sans les feuilles abîmées. Je m'y plonge quand je veux m'abriter, il n'y a pas d'autre ciel que je veuille habiter. Je t'ai regardé jusqu'à plus d'horizon j'aimerais te garder jusqu'à plus de raison. james & sacha
Blake Lewis
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Statut civil : marié. première vérité sur ta vie ? elle est trop vive l'écorchure. Scar. douce incision qui t'entaille le souffle. pourtant tu l'sais, tu l'sens que t'es pas au bon endroit. c'est l'danger, la belle éraflure.
Occupation : dj baroudeur/joueur de poker. pourtant, même avec deux professions qui devraient faire voler les biftons, t'es tellement dépensier Blake. pas que tu ne joins pas les deux bouts à la fin du mois, mais réellement si tu étais plus attentif avec ton compte en banque, tu pourrais dejà être rentier. hors la vie tu la dévores, et tu claques ton fric comme si demain t'allais crever.
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environ neuf ans plutôt.
à quelques kilomètres de Sao Paulo.
Le pick up, plein à craquer, fonce sur cette route de terre rouge. chemin sinueux, perturbé de trous inexacts faisant vrombir le capot et meurtrir vos culs à chaque bosses traversées. sillonnant une jungle dense. le vert flamboyant et opulent captivent tes iris assoiffés, t’as la mine curieuse au milieu de ces autochtones qui sont ravis d’avoir pu trouvé un moyen de locomotion pour rejoindre leurs villages. la différence entre l’urbanisme hurlant de la ville ce matin et les quelques miles parcourus maintenant est frappante. tu comprends pourquoi il t’était impossible de trouver un bus pour joindre cette destination. l’état d’la route n’était clairement pas prometteuse, à l’instar des villes et bidonvilles de ce pays qui oscillaient malheureusement entre la modernité et la précarité. mais rien ne pourrait entacher ta bonne humeur. rien ? tu te fourvoies déjà a cette époque. voilà une année que tu passes ton temps à rechercher ce « vrai » père comme si ça donnait plus d’importance à ta fuite. comme si ça gommait tout ce que tu avais laissé derrière toi. comme si c’était l’excuse parfaite d’un gamin qui courrait encore, sans relâche, derrière le besoin de savoir enfin qui tu étais. il y avait toujours eu ce sentiment, malgré les Lewis aimants, d’écart. ce truc que tu n’expliquais pas, ce truc qui manquait. alors persuadé d’avoir enfin trouvé la clé, tu t’étais jeté corps et âmes dans cette investigation au prix du sacrifice des seuls piliers qui pourtant avaient toujours existé…. mais ça c’était avant que tu saches. tu n’savais pas encore que tu allais encore déchanter.


aujourd’hui.
elle n’a pas changé. toujours cet air revêche. condescendant. vous aimez ça les Lewis. les façades. aimer montrer que rien n’vous atteint. alors que tout vous broie de l’intérieur. vous êtes donc trop similaires pour vous comprendre alors c’est ça ? elle est belle comme un ange. ta petite sœur. un joyau arrivé enfin pour mettre un terme à ta solitude d’enfant unique. seulement, aujourd’hui, tu constates que ses épopées de vie ont marqué son regard. dans ses yeux, la douleur mêlée à la haine ont ciselé la pureté que tu avais abandonné lâchement derrière toi. t’as du taff, Blake. c’est pas pour rien que depuis un mois, tu fais tout pour l’éviter. clairement. tas jamais été du genre à affronter tes emmerdes. surtout lorsque tu en étais le principal investigateur. pourtant, tu dois t’l’avouer, tu ne t’ai pas considéré comme seul coupable de tout ce vacarme. et au fond, même si les actes jouent en ta défaveur, tu aurais quand même tout fait pour voir renaître ce sourire insolent chez la petite blonde de ton sang. t’as toujours eut des « indics » à Sf. peu certes. mais essentiel pour t’assurer qu’elle allait bien. t’avais essayé de la recontacter. à ta manière. forcément. mais tu l’avais blessé. tu l’avais laissé tombé. son silence pour seul réponse. jusqu’à maintenant. « T'as rien à faire ici. » c’est sans appel. poignard déjà planté mais qu’on tourne pour bien faire saigner. elle a raison. tu n’y vois aucune objection façon. en partant, t’as perdu beaucoup de choses. à part votre mère. et c’est aussi de ça qu’il était question.

Votre Mère. ton regard se porte sur le porche de la maison. comme si elle allait apparaître sur le perron. boule dérangeante qui grossit dans ta gorge. tu lui en avais tant voulu. mais aujourd’hui toutes les raisons paraissaient flétries. est ce que c’était toujours donc ainsi ? quand on pensait perdre les gens, c’est à ce moment qu’on se rend compte qu’on ne veut pas les voir disparaitre. « comment… » Tu te risques. et tu as un peu de mal. beaucoup même. tu tires une longue latte avant de recracher une fumée blanchâtre. comme si elle allait te donner un courage sorti d’nul part. t’attrape cette once de confiance et enfin…« comment va-t-elle ? » ça t’étrangle un peu. ça se sent. jusque dans le poids que tu donne à la sonorité des mots. jusque dans l’échec de prononcer le mot « maman ». Comme si le dire à voix haute était encore plus douloureux. plus réelle. la vérité Blake. tu t’es barré. et tu sais que ta mère s’en est voulu pendant des années de la façon dont tu as appris l’identité de ce « vrai » père. tout de passe-passe, aborder le sujet de douleur pour repousser au mieux sa haine à elle ? sûrement. c’est tout à fait ton style. le mal, tu l’connais. vous l’pratiquez maintenant depuis de longues années. tu sais les chemins pour faire taire une plaie. alors que l’aversion de Sacha. tu l’occultes. tu ne la veux pas. elle ne te plaît. le truc, c’est qu’elle te connait. Sacha sait t’frapper là où il faut. et réellement ? tu l’crains, car la dernière fois… votre dernière incartade avait résultait sur six ans sans se voir. elle était venue te chercher, et tu l’avais totalement repoussé.
Sacha Lewis
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L'apparition de Blake est pire qu'une tornade pour la princesse. C'est une tempête sans nom qui se déclenche tout à coup, remuant tant d'émotions enfouies. Bouleversement que de voir se dresser devant elle ce frère qu'elle voulait oublier. Tirer un trait sur ce lien fraternel qui n'avait été qu'une déception de plus dans sa vie. Brisant un peu plus la poupée anéantie. Malgré la contenance qu'elle tente de garder, c'est un choc de le voir là. Sacha avait abandonné l'espoir de le revoir ici un jour. Elle avait arrêté de le chercher. Arrêté d'attendre un message ou un appel lui disant qu'il revenait. Car la réalité était trop douloureuse, trop lourde pour qu'elle continue à l'encaisser. Blake était alors devenu qu'une simple image dans son esprit. Un souvenir hantant son âme meurtrie. Pourtant, tu te tiens devant moi aujourd'hui…

« Comment va-t-elle ? » Qu'est-ce que ça peut foutre ? Paroles acerbes qu'elle retient malgré tout. L'envie pourtant de laisser exploser cette colère. Celle qu'il mérite. Celle qu'il provoque par l'audace de sa présence. Par cette question lancée comme s'il avait encore le droit de s'inquiéter pour elles. Culot de ce frère qui revient la queue entre les jambes après avoir disparu de votre quotidien. Préférant la fuite. Lâcheté des hommes Lewis qui laissent sur le bas côté celles qui avaient tant besoin d'eux. Il avait choisi l'oubli à l'union. Le mirage à la réalité. Se perdant toujours plus dans des fêtes qui l'éloignaient de celle qui l'attendait. Je suis même venue te retrouver… Mais l'image de Blake en train de s'amuser avait fini de flinguer le peu d'espoir qu'elle avait le concernant. Cela avait été insupportable de le voir sourire et rire alors quand son cœur à elle saignait la perte de Jasper et de leur père. Évidemment, elle se souvient de ce soir-là. De cette soirée qui était venue mettre un point final à sa relation avec son frère. Après cela, elle avait décidé de l'effacer de sa vie. Ignorant ses tentatives de renouer contact. Il y a pourtant une boîte au fond de mon armoire, remplie des cartes que tu m'as envoyé… Elle a souvent songé à les jeter. À les brûler. À s'en débarrasser de quelques façons que ce soit. Mais elle n'a jamais eu le courage de le faire. Comme si, dans le fond, elle avait besoin de garder un lien, même infime, avec celui qu'elle appelle encore "mon frère".

Elle bouillonne pourtant Sacha, de le voir là. Qu'espérait-il en revenant ici ? Son pardon ? Ou cherche-il seulement à faire taire sa culpabilité ? Celle là même qui doit l'étreindre à chaque nouvelle journée. « Fais pas comme si ça t'intéressais. » Le rejet, toujours. Impossible pour elle de réagir autrement. Elle sent pourtant l'émotion dans cette voix qu'il voulait confiante. Mais je te connais trop pour ne pas entendre ta souffrance… Celle que j'éprouve moi aussi. Celle qui s'insinue toujours plus dans ce cœur déjà brisé. Peine immense des enfants meurtris, apeurés par une perte qu'ils ne pourraient supporter. On aurait pu être si soudés… Liés dans cette angoisse qui vient les torturer. Parce qu'elle est effrayée Sacha. Paniquée à l'idée que leur mère s'éteigne un jour. C'est trop tôt. Trop injuste aussi. Ne mérite-t-elle pas un peu de repos ? Un peu de paix dans cette vie devenue tourment ? N'a-t-elle donc pas assez souffert ? Putain, ça la rend dingue rien que d'y penser. « Pourquoi t'es là Blake ? Pour te donner bonne conscience ? Tu pensais qu'en revenant avec ton air de chien battu ça effacerait tout ce que t'as fait ? » T'as des années de retard, pense-t-elle, amère. Elle aurait pu comprendre qu'il parte quelques mois. Qu'il s'échappe un peu de toute cette vie devenue pesante. Mais non, il n'était jamais rentré. Jusqu'à aujourd'hui. Alors son regard triste ne prend pas avec elle. Putain ouais, c'est trop facile d'arriver en jouant les mecs touchés alors que leur mère n'a cessé de pleurer son absence. Elle lui en veut. Diable qu'elle lui en veut ! Billes devenues noires devant ce frère qui rallume sa rage. « On a pas besoin de toi. » Piquante. Cinglante. Les palabres sont sévères. Elle ne mâchera pas ses mots ce soir Sacha. Pas face à lui. Pas quand la rancœur gronde encore si fort au fond de ses entrailles. Elle ne fera pas le moindre effort. J'en ai déjà trop fait. Elle ne veut plus rien attendre. Ni de lui, ni de personne. Les déceptions ont été trop grandes pour qu'elle se risque à espérer de nouveau. Elle affronte sa peine seule depuis si longtemps, repoussant même ceux qui souhaitent être à ses côtés. Fardeau qu'elle s'impose par peur d'être blessée. Si seulement tu étais resté… Peut-être qu'aujourd'hui, ils pourraient tout affronter. Mais il avait choisi de fuir. Partir pour ignorer ces maux qui ne s'effaceront jamais. Alors maintenant, c'est sans toi que je continuerai d'avancer…


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« Fais pas comme si ça t'intéressais. » la réponse dans la bouche de ta petite soeur ne mâche aucune bienveillance pour te facilité la tâche. jusque là tu n’es pas surpris. mais à continuer dans son air buté de petite fille rebelle, elle ne fait qu’allumer des cierges que t’avais pourtant laissé en veille jusqu’à maintenant. ce retour en ville n’était pas dans tes projets pourtant il serait inévitable un jour. tu le savais au fond de toi, Blake. qu’il te faudrait affronter la colère de Sacha. elle allait s’acharner comme si toute la douleur du monde c’était toi qui l’avait instigué, hors la jeune Lewis n’avait pas non plus le meilleur des rôles dans cette histoire. parce que oui t’étais parti, certes elle avait peut-être voulu te ramener une fois… mais à un moment s’était-elle demandé ce que toi tu ressentais ? ce que toi tu voulais ? tout le monde s’escrimait à te balancer des reproches à la tronche mais aucun ici ne s’était demandé ce que Blake Lewis avait, un jour, ressenti…

tu étais si fort pour occulter les souffrances du coeur qu’on avait oublié que t’en avais un. avec ton arrogance de forcené, ton incapacité à nommer les mots et les sentiments dans toute leur véracité, tu jonglais sans vergogne sur un fil électrique. fin, chancelant mais addictif. surtout quand on n’veut pas être le sujet des vrais qualificatifs. oui, c’est bien sympa de s’abandonner dans les vices. « Pourquoi t'es là Blake ? Pour te donner bonne conscience ? Tu pensais qu'en revenant avec ton air de chien battu ça effacerait tout ce que t'as fait ? » elle continue. sans voir qu’elle actionne les alertes de tes terminaisons nerveuses. celles qui s’échauffent de mieux en mieux. et de plus en plus rapidement. oui parce que t’étais le genre de mec, en dépit de tout ce qui s’était passé, à penser que Sacha finirait par te sauter dans les bras. et que t’accueillerait ses larmes sur ton épaule, les lèvres scellées pour juste l’écouter. l’approuver. l’illusion du menteur fourvoyé. typique. mais c’était plus rassurant que ce qui était en train de ce jouer sur les marches en bois de la terrasse familiale. « tout ce que j’ai fait… carrément. » tu répètes, singeant le sarcasme. douleur bafouée par le mépris qu’elle vient de faire rougir sur ta bouche. tu souffles en levant les yeux au ciel, espérant peut-être te rassurer, rattraper un peu de légèreté dans ces retrouvailles lourdes. trop pesantes de reproches.

« On a pas besoin de toi. » dernier coup d’maitre et faire vrombir un palpitant handicapé qui vient d’se faire tamponner. coup de grâce derrière la nuque, histoire de bien de mettre en joug. étranger dans toute sa splendeur jusqu’aux portes de la maison d’enfance. tu sais qu’elle a mal et qu’elle veut t’faire mal. sauf qu’en continuant ainsi elle fait rougir tes séquelles. profondes et encrassées. mensonges sur ta naissance et cette réelle paternité. le défaut de n’avoir jamais accepté la disparition de Jasper même en essayant de l’enfouir sous des tonnes et des tonnes de pastilles effervescentes pour tes sens. et aujourd’hui la maladie foudroyante de maman. ça fait beaucoup Blake. trop même…

Sacha te repousse, mais tu ne bouges pas d’un iota. des yeux se colorent d’un froid palpable. c’est la seule qui peut te retourner l’estomac en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. parce que ses mots sont des couteaux et que tu aiguises les tiens de la même façon. « ça me rassure je crois… parce que finalement t’es aussi égoïste que moi. tu me reproches tout, tu me fustiges de tous tes maux parce que j’suis pas resté sagement pour te tenir la main, pour que tu ailles bien c’est ça ? pauvre Sacha… » première détonation. Sacha sur sa réprimande, encore et encore. et toi, la défensive irrité qui se meuve en cinglante insanité. c’est trop tard, les mots dépassent toute pensée. « À quel moment t’as levé les yeux pour regarder le malheur chez les autres Sacha ? À quel moment tu t’es demandé si d’autres personnes souffraient autour de toi ? » parce que oui, tu lui interdis de se comporter en victime alors que le véritable martyr croupit dans l’oubli depuis des années. et pour ça, vous êtes tous coupables, putain !

« Tu veux qu’on fasse un concours d’égoïsme ? bah vas-y, passe en première devant le jury… montres comment tu es si forte pour donner des conseils aux autres. mais la vérité c’est que t’adores te donner le rôle du souffre-douleur… sauf que t'as aucun scrupule à te servir de Jasper pour te cacher derrière à chaque fois ! » tu le hurles presque, ça résonne glacial dans ce froid d’automne qui vous encercle. ce nom qui brule tes lèvres, celui que tu n’as pas prononcé si volontairement depuis tant de temps. lésion sur ta gorge depuis que tu l’as clamé entre vous. un blanc qui fait peur s’installe sur tes pupilles écarquillées… putain, mais qu’est-ce qu’on a fait ? l’a-t-on vraiment oublié au prix de nos propres amour-propres blessés.

voilà. pourtant tu ne voulais pas en arriver là. mais elle te fait mal. elle te repousse.
et elle étreint froidement tout ce que tu redoutais mortellement.
Sacha Lewis
Sacha Lewis
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Faceclaim et crédits : rosie huntington-whiteley (ava. myself, crackship .monocle))
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Âge : 32 ans
Statut civil : Il y a un nom qui résonne depuis des années. Celui du héros délaissé. L'ange abandonné. James qui ne quitte pourtant jamais ses pensées. (Célibataire, trop occupée à se détruire)
Occupation : Barmaid certains soirs, danseuse les autres. Vivre la nuit comme pour toujours se draper de cette ombre qu'elle ne peut plus quitter.
Habitation : En colocation malgré ses airs de princesse froide. Pas assez d'argent pour s'offrir le luxe de vivre sans personne. Ou peut-être qu'elle n'aime pas la solitude autant qu'elle aime le faire croire.
Warning : disparition d'enfant, dépression, scène intime explicite, langage vulgaire, infidélité
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même les silences hurlent.
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Incapable de retenir les émotions qui la submergent, sa rancœur se déverse tel un torrent. Elle se voudrait insensible pourtant. Imperméable à tout ce qui le concerne. Oui, elle aimerait s'en foutre mais la réalité est bien différente. Alors la princesse crache son venin avec l'espoir vain d'atténuer un peu la douleur réveillée. Comme si lui faire mal pouvait lui donner satisfaction. Mais ça ne calme en rien ce cœur en souffrance. Celui qui revit cet abandon et qui pleure en silence ton absence.

L'image de ce frère dressé devant elle est un bouleversement auquel elle ne s'était pas préparé. À force d'attendre dans le vent, elle avait fini par se convaincre que lui non plus ne reviendrait jamais. Et pourtant, il est là… Elle le repousse malgré tout. Parce qu'elle n'oublie pas les années passées sans lui, ni ce vide glacial laissé en partant. Le pardon est trop difficile. Trop douloureux. C'est plus facile de sortir les griffes que de lui laisser la chance de l'atteindre à nouveau. Poupée qui ne voit qu'à travers son prisme. Souffrance aveuglante. Douleur égoïste. Il est plus facile de se dire qu'il n'y a qu'elle qui a eu mal. Qu'il n'y a qu'elle qui a le droit de faire des reproches. Mais elle connait assez son frère pour savoir qu'il est loin de se laisser faire. Si elle peut se montrer dure, il peut l'être tout autant. Les poignards ont beau atteindre leur cible, il ne restera pas sans rien dire. Car toi et moi nous sommes faits du même bois… Ils se ressemblent bien trop les deux Lewis et c'est aussi pour ça qu'ils savent à quel point ces retrouvailles peuvent être destructrices. Ils savent l'un comme l'autre appuyer exactement où ça fait mal. Trouvant toujours les mots qu'il faut pour mettre l'autre à terre. Elle est sa faiblesse autant qu'il est la sienne. Alors elle n'est pas surprise quand la contre attaque arrive. Riposte de celui qui n'abdique jamais. « Ça me rassure je crois… parce que finalement t’es aussi égoïste que moi. Tu me reproches tout, tu me fustiges de tous tes maux parce que j’suis pas resté sagement pour te tenir la main, pour que tu ailles bien c’est ça ? Pauvre Sacha… » Elle échappe un léger rire nerveux à sa remarque mais la réalité c'est qu'il la blesse par ses mots. « Oui voilà je suis égoïste t'as raison. » Maugré-t-elle comme une enfant qui râle d'avoir tort. « À quel moment t’as levé les yeux pour regarder le malheur chez les autres Sacha ? À quel moment tu t’es demandé si d’autres personnes souffraient autour de toi ? » Au fond, il a raison. Et elle pourrait sûrement l'entendre et l'admettre si elle n'avait pas si mal et si sa rancune ne venait pas brouiller son jugement. Non, elle ne pouvait pas accepter que tout cela est vrai car ce serait effacer toute la souffrance endurée pendant des années. « Ouais peut-être je pense qu'à moi et que je me regarde le nombril mais tu nous as abandonné, aies au moins l'honnêteté de l'admettre. » Et peu importe ce qu'il dira, rien ne pourra changer ça.

La réalité, c'est qu'elle est aveuglée la belle. Par cette colère. Par cette tristesse. Par toutes ces émotions qui la rongent depuis si longtemps. Elle a tellement mal qu'elle ne voit même pas la détresse de son frère. Celle qu'il traine derrière lui depuis des années. Celle qu'il a cherché à fuir en partant à l'autre bout du monde. Peine accrochée à lui comme un boulet à sa cheville. Car je le sais, peu importe où nous irons, elle sera toujours là, en nous. Brisés à jamais, voilà ce que nous sommes.

Elle repense alors à cette révélation. Cette bombe lâchée au milieu de cette famille en ruine. "Je ne suis pas ton père…" Le choc était venu s'ajouter à l'angoisse et la tristesse. Nouvelle tombée comme un couperet pendant la tragédie qui avait détruit leurs vies. Et si pour elle, cela n'avait rien changé, pour son frère, c'est tout son monde qui s'était écroulé. Elle avait eu beau essayer de se mettre à sa place, jamais elle ne pourrait comprendre ce qu'il a ressenti. Ce qu'il devait ressentir encore aujourd'hui. Comment réagirait-elle si elle apprenait que sa mère n'est pas sa mère ou que son père n'est pas son père ? La vérité, c'est que je n'en sais rien… Elle soupire légèrement. « Je comprends que tu aies eu besoin de partir. J'sais que t'as eu beaucoup à encaisser. » Car malgré ce qu'il semble penser, elle n'a jamais remis sa peine en cause. Ni ce besoin de trouver qu'il est réellement. J'ai voulu être là… Mais la main tendue est restée sans réponse. « Je suis venue te chercher Blake ! Et t'en as rien eu à foutre. » Douleur dans cette voix qui se brise alors que les larmes perlent dans ses yeux.

Mais dans cette tornade, plus rien ne les arrête. Et il y a ces mots… Paroles destructrices qu'il crie à son visage. « Tu veux qu’on fasse un concours d’égoïsme ? Bah vas-y, passe en première devant le jury… montres comment tu es si forte pour donner des conseils aux autres. Mais la vérité c’est que t’adores te donner le rôle du souffre-douleur… Sauf que t'as aucun scrupule à te servir de Jasper pour te cacher derrière à chaque fois ! » Et voilà qu'il martèle toujours plus ce cœur à l'agonie. L'âme se déchire sous ce nom prononcé. Celui qui éveille tous les fantômes. La tristesse s'efface alors que la colère reprend sa place. Pire encore, c'est la rage qui vient briller dans les prunelles. « FERME LA ! Ferme la putain ! » Hurlement d'une souffrance bien trop présente, bien trop vive. Les larmes dévalent ses joues devenues rouges sous l'émotion. Elle ne retient plus rien. À quoi bon de toute façon ? Il voulait l'atteindre ? C'est réussi. Et pour ça, elle lui en veut davantage.

Le souffle lui revient doucement alors qu'un silence pesant les entoure. L'ambiance est lourde. Glaciale. « Pourquoi t'es là ? » Comme une supplique murmurée, elle échappe ces quelques mots. Car tu ne sais pas toi… Non, tu ne réalises pas que je supporterai pas que tu partes une nouvelle fois…


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Il n'y a rien d'autre qui puisse autant m'attirer. Ton regard c'est l'automne sans les feuilles abîmées. Je m'y plonge quand je veux m'abriter, il n'y a pas d'autre ciel que je veuille habiter. Je t'ai regardé jusqu'à plus d'horizon j'aimerais te garder jusqu'à plus de raison. james & sacha
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